Estime de soi, on en parle ?

Depuis le plus jeune âge, nous mesurons notre valeur à travers le regard des autres et l’héritage familial.

Ma famille valorise la réussite scolaire et intellectuelle, c’est donc le regard des enseignants et des figures d’autorité qui m’importe. Il en va de même pour la performance sportive, le leadership, les talents manuels ou artistiques, l’apparence, l’humour et la spiritualité.

Cette phase de développement est porteuse d’apprentissages et de satisfactions, mais elle reste fragile :

•  Si l’entourage dénigre un aspect de la personnalité, l’enfant se développera de manière inégale, en laissant de côté certaines facettes de lui-même.

•  Si l’enfant se développe différemment de ce qui est attendu, ses qualités seront peut-être ignorées ou dénigrées.

Le regard des autres devient un mètre étalon de notre valeur. Est-il raisonnable de confier à autrui quelque chose d’aussi précieux que la mesure de soi-même ?

 Plus tard, ce n’est plus seulement le regard de l’entourage qui compte, mais celui de la société, à travers les médias et les réseaux sociaux. Ces référentiels sont souvent inatteignables et factices. Que devient notre valeur comparée à celle des célébrités ?

Se regarder dans le miroir des autres ne construit pas une estime de soi solide. Ainsi, nombre d’entre nous n’ont pas une estime de soi résiliente aux aléas de la vie.

La clé est de se réapproprier la mesure de sa propre valeur. Cela passe par l’introspection pour identifier les parties de soi négligées, générant complexes, limitations et stratégies d’évitement.

Il faut prendre soin de ces zones laissées en friche et développer les talents et qualités laissées de côté.

Bien sûr, le jardin intérieur n’est pas seulement constitué de terres négligées, il y a aussi des zones fertiles.

Il est essentiel de s’interroger : quels fruits récolte-t-on ? Des fruits qui nourrissent vraiment, ou ceux qui nourrissent l’ego et la réputation ? Les fleurs sont-elles là pour me faire plaisir ou pour être admirées par les autres ?

Ce travail intérieur doit être équilibré entre le cœur, le corps et l’esprit, pour avoir une vision complète de son jardin intérieur et des travaux à entreprendre.

Lorsque j’ai lancé les cercles de paroles, l’estime de soi est le sujet qui a suscité le plus d’intérêt.

Alors, le 8 juillet à 19h45, l’estime de soi, on en parle ?