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L’ego, cet expert du conflit : comment je l’ai remis à sa place


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Il y a quelques mois, je traversais une période pesante dans ma relation de couple. Je me sentais souvent prise au piège d’un engrenage émotionnel, où les tensions et les incompréhensions prenaient le dessus sur la bienveillance et le dialogue. J’avais l’impression de perdre pied, de réagir de manière excessive, emportée malgré moi par des émotions que je ne comprenais pas toujours.


Mais ce qui me paraissait alors figé s’est transformé. Dix mois plus tard, notre relation a profondément évolué. J'ai changé. Et mon mari aussi.


Ce tournant, nous le devons en grande partie à un livre : Nouvelle Terre d’Eckhart Tolle. Une lecture qui a été pour nous deux un choc. Une mise en lumière de mécanismes toxiques que nous entretenions sans même nous en rendre compte… et un outil puissant pour s’en libérer.


Tolle y développe le concept du "corps de souffrance", cette énergie émotionnelle négative que nous accumulons au fil des blessures. Une forme d'entité intérieure, presque autonome, qui se réveille soudainement pour nous entraîner dans des réactions excessives : une colère qui explose sans raison apparente, une tristesse qui nous submerge, une irritabilité à fleur de peau.


Ce corps de souffrance se nourrit de nos conflits, de notre rancune, de nos ressentiments. Et il devient glouton : plus on le laisse agir, plus il réclame sa dose de drame. Il se régale de nos disputes, de nos ruminations, de nos films intérieurs où nous rejouons encore et encore l'affront, la blessure, l’injustice.


Ce monstre intérieur, c’est l’ego qui le pilote :

  • L’ego qui exagère, amplifie, connecte tous les conflits du présent à ceux du passé.

  • L’ego qui veut triompher, écraser, pour croire qu’il s’assure la paix future.

  • L’ego qui exige des excuses mais ne sait pas pardonner.

  • L’ego qui rumine, se venge en pensées, et reste fâché sans se souvenir du pourquoi.

  • L’ego qui, en refusant de vivre l’instant, s’accroche au passé et projette des futurs sombres.


Mais il y a une bonne nouvelle : on peut en sortir.


Aujourd’hui, je ne me laisse plus happer. Je vois le piège se tendre… et je change de terrain. Je désamorce avec humour, ou je nomme ce qui se joue. Et de l’autre côté, mon conjoint est désormais capable de faire la même chose. Cela change tout. Notre quotidien est méconnaissable.


Comme l’écrit si bien Eckhart Tolle :

« La conscience [du corps de souffrance], c’est sa fin. »


Et cette conscience, je l’applique partout. Pas seulement en famille. Chaque fois qu’une émotion disproportionnée surgit, je prends un pas de recul. J’observe. Je me demande : est-ce mon ego qui veut prendre le contrôle ? Est-ce ce vieux monstre qui se réveille ? Et rien que ce questionnement suffit parfois à désamorcer la bombe.


« Dès que vous sentez une émotion négative s’activer en vous, observez-la sans jugement, comme un témoin. Dès que vous commencez à observer le corps de souffrance, vous n’êtes plus identifié à lui. Il ne peut plus vous contrôler. »— Eckhart Tolle


Avec le temps, ce monstre se dégonfle. Il hiberne plus longtemps. Et ses réveils sont de moins en moins effrayants.


Alors, si vous vous reconnaissez dans ces lignes, si vous sentez parfois que vos émotions vous échappent, je vous invite de tout cœur à découvrir Nouvelle Terre. Peut-être, comme pour nous, cette lecture changera-t-elle votre vie.

 
 
 

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